Balade au cœur des Roches du Diable

Situées en Finistère, à la frontière du Morbihan, Les Roches du Diable éveillent notre curiosité. Pourquoi ce nom si effroyable ? Quelle légende est associée au lieu ? Nichées au cœur d’une verdure abondante, un chaos impressionnant de roches granitiques occupe l’Ellé, rivière bretonne qui prend sa source dans les Côtes d’Armor.

Les Roches du Diable, beauté naturelle ou frayeur ?

C’est sur la commune de Guilligomarc’h en Finistère que se situent exactement Les Roches du Diable. À quelques kilomètres de Locunolé, c’est dans la vallée de l’Ellé qu’une beauté paysagère a pris forme. Imaginez un ensemble de petites et d’immenses roches posées dans le lit de la rivière. Ajoutez à cela, une végétation luxuriante où oiseaux et insectes en font leur terrain de jeux. En regardant les photos, vous penserez bien que finalement, le lieu n’a rien d’effroyable comme son nom peut le suggérer !

En effet, nous ne pouvons qu’être séduits par les lieux, et se laisser porter par la nature. Composées de granit, ses roches arrondies et polies avec le temps, dynamisent par endroit la rivière créant parfois une eau plus tumultueuse. Avis aux kayakistes avertis !

La légende des lieux

Comme dans beaucoup d’endroits en Bretagne, le nom « Les Roches du Diable » est né d’une légende bretonne. Ici, la légende raconte que Saint-Guénolé, appréciant les lieux, décide de s’y installer. Mais le Diable, occupant les lieux avant lui, n’est pas vraiment d’accord. C’est ainsi, qu’après une lutte spectaculaire, le Diable se voit obligé de partager la rivière et d’aller de l’autre côté de l’Ellé. Quant à Saint-Guénolé, après cet échange agité, il a besoin d’un pont pour prêcher la bonne parole aux alentours. Le Diable est d’accord à la seule condition que la première âme qui franchit le pont va avec lui en enfer. Saint-Guénolé, malin, envoi un écureuil sur l’édifice. Le Diable furieux, s’enfonce davantage dans l’Ellé !

Si vous vous baladez sur les rives, ouvrez l’œil, on dit aussi qu’un trésor y est caché 😉

Une légende qui ressemble fort à la légende de Saint-Cado !

Aux alentours…

À quelques kilomètres de là, se trouve Le Faouët, avec en son bourg, des halles immenses de près de 1000 m² au sol. Datant du 16e siècle, elles sont composées d’une charpente imposante en chêne et sapin recouverte d’ardoises.

Un peu plus haut sur la commune, c’est autour de la Chapelle Sainte-Barbe de s’imposer au bord d’un ravin. Construite entre 1489 et 1512 par le sire Toulbodou, qui avant la construction, avait prié Ste Barbe lors d’un énorme orage afin de l’épargner en échange, il lui avait promis de lui ériger une chapelle. La chapelle arbore un peu plus tard, au 18e siècle, un prestigieux double escalier.

De style gothique, la chapelle est ornée de magnifiques vitraux et de gargouilles. Un peu plus bas sur le sentier, une fontaine s’y cache. La légende raconte que les jeunes filles y jettent des épingles pour trouver un mari.

Un coin de Bretagne verdoyant où les légendes et le patrimoine ne font qu’un.

Connaissez-vous ces lieux ? Ou avez-vous prévu d’y aller ?